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Aimer c'est se surpasser
Aimer c'est se surpasser
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Aimer c'est se surpasser
24 juin 2005

I do

Quand l'opéra se profila à l'horizon, elle sourit. Elle entra, et rejoigna son professeur, Monsieur Baudu, qui lui avait absolument tout appris au piano. Monsieur Baudu, parce qu'elle ne l'avait jamais appelé par son prénom bien qu'il le lui ai demandé plusieurs fois; elle ne le pouvait pas, le respectait trop peut être. Sa plus grande déception, fut qu'elle n'entâme pas une carrière classique. Mais ils étaient tout de même restés amis. Comme à chaque fois, elle restait muette d'admiration. L'immense salle était nappée du sombre rouge des rideaux, les places vides et noires attendaient d'être occupées. La scène, immense et splendide, semblait se suffire à elle-même, et le plancher résonnait chaque fois qu'on y marchait. Les techniciens s'affairaient à transporter un beau piano à queue, craignant à chaque battement de coeur, qu'il tombe, roule et disparaisse. L'ambiance était calme, l'agitation était présente, mais ne se montrait pas. Ingrid se sentait bien.

On lui montra les morceaux qu'elle devait jouer. Elle posa ses affaires, ajusta son tabouret et s'y assit. Lentement, ses doigts commencèrent à se détendre. Les personnes dans la salle s'arrêterent de travailler, hypnotisés par elle. Elle frappait de ses doigts, elle fermait les yeux. Elle oublia. Elle criait en silence, son désespoir, sa hargne. Elle s'arrêta. Le monde se remit à tourner. Mais une personne ne tourna plus, plus jamais après cela. Plus jamais.

"C'était bien, très bien Ingrid! Je vois que tu continues à t'entraîner, c'est une bonne chose. Viens, je vais te présenter un ami".

Un jeune homme s'avança. Ingrid fut foudroyée. Un peu grand, chatain clair, yeux en amande d'un vert pénétrant, bouche sensuelle. L'air innocent, sans l'être.

"Je te présente Elias. Il est dessinateur. Il nous fait notre futur... Ah excusez-moi... Je reviens!"

Ils se retrouvèrent à se regarder. Et définitivement, le monde s'arrêta de tourner pour eux deux.

"Tu joues très bien. Je ne m'y connais pas très bien, mais tu m'as transporté."

"Oh. Merci beaucoup. Je, je ... dois y aller. A demain."

Elle s'en alla, dans le brouillard. Il s'en alla, dans les nuages.

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------flaunt51

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Commentaires
S
A vos ordres!! Par contre j'ai changé un peu l'histoire plus bas
L
La suite ! La suite !
F
J'ai plus qu'à attendre la suite moi :)
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